Georges Gaillard , Intervenir en institution et œuvrer à l’émergence d’une instance d’appartenance groupale Nous interrogeons ici l’inflexion contemporaine du « faire groupe » dans les institutions de la mésinscription (et plus largement dans l’hypermodernité). Deux mouvements se combinent en effet désormais qui transforment les liens d’appartenance institutionnels et groupaux : le premier a trait à l’inscription du sujet dans une temporalité qui donne lieu à des dynamiques de désynchronisations qui amplifient les mouvements de fragmentations en cours ; le second, corrélé, relève du refus d’investir le déplaisir, pourtant indispensable au travail de soin et d’accompagnement (etc.), et simultanément au refus de jouer ses appartenances dans les liens d’équipe. Nous soutenons l’hypothèse que cette inscription se joue dorénavant préférentiellement dans le registre du momentané , et que cette « nouvelle » modalité doit être prise en compte dans ses incidences sur la vie des équipes et des institutions, notamment lors des « interventions de régulations » réalisées auprès de ces mêmes institutions. Il s’agit donc de contribuer à ouvrir le chantier qui s’impose désormais à notre attention, celui des « nouvelles » modalités de constitution des groupalités professionnelles.