Aborder la problématique du genre dans la cyber-radicalisation terroriste revient à s’interroger principalement sur le processus de recrutement et de radicalisation des hommes et des femmes sur l’internet. Cet article tente de répondre à ces interrogations dans un contexte où Internet est devenu l’arme de prédilection de plusieurs groupes terroristes, notamment l’État islamique, pour toucher et sensibiliser de nouvelles recrues. Le Sénégal et le Mali, présentant deux contextes sécuritaires différents, seront ciblés. Le Sénégal et le Mali étant de plus en plus connectés à Internet, leurs populations deviennent accessibles aux messages propices au radicalisme terroriste, qui sont facilement véhiculés par ce canal, prenant pour cibles hommes et femmes. C’est en cela que la croissance exponentielle du taux de pénétration dans ces pays provoque un contexte de vulnérabilité. Les terroristes entrent en contact avec les potentielles cibles à travers les réseaux sociaux en utilisant la manipulation, voire le chantage. Ils parviennent à convaincre la plupart de leurs cibles qui sont surtout des jeunes (H/F) et des femmes. Il demeure ainsi crucial aujourd’hui de mettre l’accent sur la dimension genre dans les processus de recrutement et de radicalisation terroristes en raison des impacts variables sur les femmes et les hommes.