“…À cet égard, plusieurs travaux adoptant une perspective critique ont montré comment les jeunes font preuve de résistance face aux divers processus structurels et institutionnels de domination et de pouvoir (culturel et social) qui les marginalisent et affectent leur expérience scolaire (Delgado et Stefanic, 1993 ;Nieto, 2009 ;Potvin, 1997 ;Solomon, 1996Solomon, , 2002. L'Enquête sur la diversité ethnique de Statistique Canada (2002 ;Reitz et Banerjee, 2007) et plusieurs études qualitatives québécoises qui ont questionné les jeunes (Mossière et Le Gall, 2012 ;Potvin, 2007 ;Livingstone, 2010) ont révélé que les jeunes de certaines minorités visibles, notamment ceux de 2 e génération, ont un sentiment de victimisation plus fort face à la discrimination que la première génération, de même qu'une appartenance plus faible envers le Canada, des attentes plus grandes quant à l'égalité sociale et au respect de leurs droits, et des tensions identitaires parfois difficiles à harmoniser. L'étude déjà ancienne de Laperrière (1989de Laperrière ( , 1989de Laperrière ( -1991, menée auprès d'adolescents sur la construction des relations interethniques dans deux écoles montréalaises, avaient aussi indiqué l'incidence du racisme perçu par les jeunes des minorités visibles dans la construction de leur identité et de leurs stratégies d'intégration.…”