Éduquer ou soignerUn éthos médical heurté par l'univers carcéral Protéger le secret médical dans le cadre carcéral : le funambulisme du corps médical Des controverses réactivées autour de la distribution des médicaments Un souci partagé de vouloir « être dans la relation » Éduquer et instruire Des obstacles administratifs Donner l'impression d'être dans une classe Un rôle d'enseignant souvent méconnu par les groupes installés Éduquer versus « apprendre à travailler » « À l'époque, tout le monde pouvait tout faire » Ateliers et activités : controverses autour de l'utilité sociale Rumeurs Ce que « faire du social » veut dire L'interprofessionalité au coeur des controverses Préparer la sortie : le CEF face aux familles et aux exigences d'insertion Assurer la continuité entre intérieur et extérieur « Travailler l'alliance » avec les familles « Maintenant, il n'y a plus de boîtes qui prennent des gens comme eux » : l'insertion compromise Une ouverture institutionnelle toute relative Conclusion : l'éducatif sous contrainte, laboratoire d'une nouvelle économie morale de l'enfermement ? Division morale du travail et recomposition des « territoires » d'intervention Conceptions éducatives et distance sociale inégale à la légitimité Une institution « enveloppante » qui demeure… par-delà son ouverture sur la réalité extérieure « S'autonomiser en détention » : une justification de l'enfermement réinventée
Références bibliographiques
Sources documentaires
Annexes 1 Tableau des caractéristiques des personnes interviewées 2 Les guides d'entretiens utilisés 15Ce processus de « détotalisation » (désenclavement, décloisonnement) entend répondre à la critique de la « désocialisation » alimentée, notamment, par l'enquête de Goffman (1968) sur l'hôpital psychiatrique. L'auteur montre comment les institutions « totales » constituent dans nos sociétés modernes des espaces clos, coupés de l'extérieur et visant à tenir la population recluse éloignée du reste de la société.Arnaud Frauenfelder, sociologue, est professeur ordinaire à la Haute école de travail social, HETS (HES-SO/Genève) et responsable du Centre de recherche sociale (CERES).Eva Nada, doctorante en sociologie, est adjointe scientifique à la Haute école de travail social, HETS (HES-SO/Genève) et chercheuse associée à l'Institut de sociologie (UNINE).Géraldine Bugnon, docteure en sociologie, est adjointe scientifique à la Haute école de travail social, HETS (HES-SO/Genève), chercheuse associée au Centre romand de recherche en criminologie (UNINE) et à l'Institut de recherches sociologiques (UNIGE).