“…Nous ferons l'hypothèse que l'emploi des formes déictiques proximales ( ici, maintenant, ce N-ci en français, et here, now, this (N) en anglais) exprime l'implication personnelle, subjective de la part du locuteur avec le référent (cf. aussi Béguelin, 1998: 95); alors que celui des formes distales ( là, alors, ce N-là en français, et there, then, that (N) en anglais) suppose soit la dissociation personnelle, subjective du locuteur par rapport au référent, soit un alignement entre locuteur et allocutaire, l'entité visée étant conçue comme relevant d'une information déjà négociée, en termes interactionnels. En revanche, selon la conception traditionnelle, ce choix serait motivé plutôt par le degré de distance spatiale qui existe entre le référent visé dans la situation d’énonciation et le locuteur (voire l'allocutaire): objet de la référence situé relativement proche du locuteur, vs. relativement éloigné (et/ou relativement près de l‘allocutaire), respectivement.…”