“…Car, le sacre des temps libres (Viard, 2002), l'individualisation des pratiques (Augustin, 2002), la pluralité des modes de socialisation (Lahire, 1998), l'attrait pour les espaces de nature présenté comme une modalité de réponse à la standardisation des territoires du quotidien (Bourdeau, 2003), la place des loisirs dans le processus de distinction sociale (Ehrenberg, 1991), ou encore la marchandisation des loisirs sportifs (Corneloup, 2005), sont autant de facteurs qui participent à la démocratisation des sports de nature 1 . Néanmoins, cette démocratisation soulève de nombreux enjeux au rang desquels figurent la préservation des qualités environnementales des milieux naturels (Mounet, 2007), et le contrôle social des pratiquants libres. Face à la pression anthropique sur les milieux naturels liée à l'essor des sports de nature, l'État, par l'intermédiaire du ministère des sports, formalise donc, au début des années 2000, les contours d'une politique publique dont le référentiel, c'est-à-dire « l'espace de sens qui […] (Muller, 1990(Muller, , 2005, préconise d'agir en faveur « d'un développement maîtrisé » de ces sports de nature.…”