Notre article a pour objet une réflexion psychopathologique sur l’acte de suspension, conduite à partir des questions que cette « performance » soulève. Dans un cadre général, la « performance » représente un acte artistique, inséré dans une sous-culture (ou culture underground ), où le corps est mis au devant de la scène. Nous abordons les atteintes physiques propres à la suspension en les interprétant au-delà de la dimension artistique, qui y est abusivement associée. Nous présentons une analyse psychopathologique de cette pratique, habituellement analysée à la lumière de la sociologie et de l’anthropologie, afin d’examiner les différentes caractéristiques dont elle relève. Nous nous intéressons au statut de l’acte, à l’atteinte physique et aux bénéfices qu’il peut procurer à l’auteur de la performance. Le but de notre étude est d’en proposer une lecture orientée par la psychopathologie clinique.