Résumé : La distinction, relativement récente, entre emploi prédicatif et argumental du nom a fondamentalement modifié l’analyse du fonctionnement de ce dernier. En effet, cette nouvelle vision a apporté un nouvel éclairage à certains faits jusque-là ignorés, parmi lesquels la relation entre prédicativité et fonction sujet. L’analyse dans cette perspective de deux corpus d’environ 1 000 phrases attestées a donné lieu à un nombre considérable d’occurrences de sujets définis de verbes négatifs mais nous n’avons relevé aucun prédicatif indéfini assumant cette fonction. Nous en concluons qu’il n’existe aucune contrainte à ce qu’un substantif prédicatif puisse être sujet d’un verbe négatif à condition que ce substantif soit actualisé par un déterminant défini et en particulier un défini singulier, en revanche, il semblerait qu’il existe de fortes contraintes, voire un blocage total quant à l’association entre sujet indéfini prédicatif et négation.