Les élèves et leur rapport au contrat didactique : une perspective de didactique comparée

Abstract

Cette contribution se propose d’examiner, selon le point de vue de la didactique comparée, quelques caractéristiques du rapport des élèves au contrat didactique, étudié à travers des activités de mathématiques dans le domaine de la numération à l’école primaire. Selon un dispositif de recherche déjà éprouvé, deux groupes d’élèves, respectivement issus de 2ème primaire (2P, niveau CE1 de 7-8 ans) et de 5ème primaire (5P, niveau CM2 de 10-11 ans) du Canton de Genève, sont plus particulièrement examinés. Les élèves sont choisis par leurs enseignants respectifs qui les jugent représentatifs de deux positions distinctes d’élèves : des "bons" élèves et des élèves "en difficulté" dans le domaine mathématique considéré.

Joint Action in Didactics and Classroom Ecology: Comparing Theories using a Case Study in Physical Education

“…As for JAD, it focuses on how teacher and student joint actions impact the in situ process of knowledge production in terms of student learning outcomes (Amade-Escot, 2000Amade-Escot, Elandoulsi and Verscheure, 2015;Leutenegger and Schubauer-Leoni, 2002;Ligozat, Wickman, and Hamza, 2011;Verscheure and Amade-Escot, 2007;Venturini and Amade-Escot, 2014). For this purpose, the JAD approach gives special attention to the specific knowledge content at stake, how it is embedded in the primitive didactic milieu, and how it evolves during didactical transactions.…”

Dimensions cognitives et sociales dans l’étude de l’activité des élèves

“…Un exemple récent de recherche empirique rendant compte de l'activité des élèves à l'aide de la notion de contrat est donné par Leutenegger & Schubauer Leoni (2002). Leur étude des différents « rapports au contrat » dans une classe s'appuie sur un « système de traces » incluant des enregistrements vidéo de séances d'enseignement, les productions écrites des élèves, mais aussi des entretiens a posteriori avec certains d'entre eux.…”

“…Par conséquent, pour décrire la dynamique d'intentionnalité des élèves, il faudrait des catégories permettant de prendre en compte leur subjectivation et leur socialité (Dubet & Martucelli, 1996), leurs rapports singuliers aux institutions et aux tâches scolaires (Charlot, Bautier & Rochex, 1992 ;Lahire, 1993 ;Rochex, 1995), ainsi que leur activité non scolaire en classe (Guérin, Pasco & Riff, 2008 ;Veyrunes & Saury, 2009). Certes, une certaine diversité peut être appréhendée au travers de la notion de « contrat didactique différentiel » (Leutenegger & Schubauer-Leoni, 2002). Mais une investigation fine de l'activité de chaque élève ne risque-t-elle pas de conduire à individualiser ces contrats, en dissolvant la possibilité d'une description en termes d'action conjointe ?…”

L’aide au travail personnel des élèves entre déficit de prescriptions et «savoirs méthodologiques» : un double regard didactique et ergonomique

“…On entend par action didactique, une action nécessairement conjointe, produite en général dans la durée et au sein d'une relation ternaire entre un professeur, des élèves et des objets de savoirs. Dans une perspective wittgensteinienne, et suite aux travaux de didactique comparée (par exemple, Sensevy et Mercier, 2007 ;Leutenegger, Schubauer-Leoni, 2002, Amade 2007, il s'agit de décrire une grammaire des actions en considérant la relation didactique comme jeu, nécessairement en lien avec une situation donnée. Cette description oblige donc à déplier la situation entrelacée à ce jeu et tenter d'élucider les enjeux et « les nécessités immanentes qui structurent leur logique » Sensevy (2008).…”