Cet article est basé sur un projet de recherche mené entre octobre 2010 et 2012. Un problème central a guidé les travaux scientifiques effectué dans cinq écoles publiques portugaises et avec une population d’élèves de morphologie sociale contrastant : comment les expériences d’injustice, d’humiliation et de non-reconnaissance sont perçues par les élèves dans plusieurs contextes scolaires et son impact sur la construction de l’identité de genre des élèves. En analysant le sujet à partir de l’angle théorique-épistémologique de la sociologie pragmatique, l’accent est mis sur les capacités critiques que les acteurs mobilisent dans la situation, et à travers lequel leurs actions sont structurées. Les jugements rendus par les élèves (et aussi par les enseignants) avant des expériences humiliantes et les régimes d’action qui soutiennent ces jugements sont ainsi privilégiée.