Mémoire familiale, filiation et parentalité en milieux populaires

Abstract

Family memory, kinship and parenthood in working class environments. Adapted from a DEA degree thesis on the kinship of a couple with regard to one or the other lineage in working class environments, this paper proposes to demonstrate how the experience of parenthood raises many issues of family identity for young parents. The birth of a child is often a bonding factor between generations ; it is also synonymous of a review by oneself of one’s own family past. Furthermore, even if the passing on of family memory is not an educational factor in working class environments, parents are careful to ensure that their child is not deprived of bearings that knowledge of the family past could provide. Children are in fact the main recipients, but also actors ; their expectations and questions cause parents to question their own role in the transmission process. Between negotiation, contradiction and emotional reconciliation, the advent of a child questions the position of everyone in the kinship group.

La paternité s’arrête-t-elle aux portes de la prison ?

“…L'idéal de la paternité qui reposerait sur la coresponsabilité des tâches, sans distinction avec les mères semble moins percer dans les milieux populaires. Si la paternité fait l'objet de changements, ces derniers diffèrent selon les classes sociales (Le Pape, 2005).…”

Expérience carcérale et exercice de la paternité : le point de vue de pères détenus

“…Or, à la différence des « nouveaux pères », ces pères populaires plus traditionalistes ne font pas l'objet de beaucoup d'études en sciences sociales. Si la paternité fait l'objet de changements, ces derniers se présentent différemment selon les classes sociales (Le Pape, 2005).…”

“… 3 Comme le soulignent Marie Douris et Pascal Roman (2014, 84), le livret reçu en début d'incarcératio (...) 6Certaines enquêtes montrent la difficulté d'accéder à la parole des hommes sur la famille et notamment dans les milieux populaires (Le Pape, 2005 ;Martial, 2012 ;Schultheis et al, 2009). Les femmes restent encore les détentrices de l'histoire familiale : en attestent les études plus nombreuses sur les mères et la famille en prison (Cardi, 2008 ;Touraut, 2012 ;Joël, 2017).…”