Dans le contexte brésilien de fermeture des écoles en raison de la pandemie de la Covid-19, face aux multiples formes de crises sociales et à un projet de destruction du pays mené par les autorités politiques, cette contribution témoigne de comment les jeunes rencontrés au moment du passage entre le lycée et l’université dans le cadre d’une recherche ont vécu cette période. Les entretiens menés ont fait émerger la question importante de leur rapport à l’école, en tant qu’institution, dans ce moment existentiel de projection. La recherche met en lumière le fait que ces jeunes ont pu traverser ces crises en s’appuyant sur une forme d’école intériorisée, un trait identificatoire qui a rendu possible le travail psychique du deuil, leur permettant de ne pas tomber dans un état mélancolique.