Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Résumé de l'article Le capital immatériel a pris une importance croissante dans de nombreuses entreprises, mais les règles comptables ne permettent généralement pas de faire figurer ses composantes dans les états financiers publiés en fin d'année. Cet article se focalise sur les conséquences de la normalisation comptable actuelle sur l'évaluation des entreprises. Il discute également du rôle des informations extra comptables sur les actifs immatériels, divulguées volontairement par les entreprises pour aider les investisseurs à évaluer les entreprises. Enfin, le rôle des analystes financiers est évoqué : leur expertise devient essentielle pour apprécier l'impact du capital immatériel sur le devenir des entreprises et, par conséquent sur leur valeur. D epuis le début du millénaire, de nombreux auteurs s'accordent sur deux faits. Premièrement, le capital immatériel a pris une importance croissante dans la vie des entreprises, au cours des dernières décennies, notamment dans certains secteurs d'activité (Petty et Guthrie, 2000;Lev, 2001;Skinner, 2008;Ernst et Young, 2008), contribuant ainsi à la valeur ajoutée des entreprises (OCDE, 2008).Le capital immatériel (appelé parfois capital intellectuel), dont il est question ici, comprend toutes les ressources de l'entreprise sans substance physique, qui ont une valeur économique, c'est-à-dire qui vont générer des flux de tréso-rerie ou des bénéfices futurs. Les éléments qui composent ce capital immatériel sont extrêmement variés et dépassent largement la conception comptable, étroite, des actifs incorporels incluant traditionnellement la R&D, les brevets, les marques commerciales ou le goodwill (Bessieux-Ollier et Walliser, 2010). Plusieurs typologies ont été proposées par des consultants (Kaplan et Norton, 1992;Edvinsson et Malone, 1997;Sveiby, 1997;Stewart, 1997), ou sous l'impulsion d'organisations internationales comme l'Union Européenne (projet MERITUM, 2002) ou l'OCDE (2013).
RésuméLe capital immatériel a pris une importance croissante dans de nombreuses entreprises, mais les règles comptables ne permettent généralement pas de faire figurer ses composantes dans les états financiers publiés en fin d'année. Cet article se focalise sur les conséquences de la normalisation comptable actuelle sur l'évaluation des entreprises. Il discute également du rôle des informations extra comptables sur les actifs immatériels, divulguées volontairement par les entreprises pour aider les investisseurs à évaluer les entreprises. Enfin, le rôle des analystes fi...