La politique linguistique française en faveur du plurilinguisme connait quelques difficultés dans sa réalisation. Sans doute parce que le morcellement catégoriel (entre langues régionales, d’origine, enseignées…) freine une vision plus large des répertoires linguistiques pluriels et parce que le plurilinguisme est toujours envisagé au regard de la maitrise de la langue française comme ciment social. Sur le terrain scolaire, le plurilinguisme n’est pas encore une évidence ni dans l’offre des langues vivantes proposées à l’étude, ni dans la circulation – réelle – des langues qui n’est pas pris en compte institutionnellement sur le territoire hexagonal. Le positionnement institutionnel à l’égard des langues a pour conséquence une hiérarchisation des langues au cœur des classes – quand les langues y sont mobilisées.