Nous proposons ici une étude comparative des niveaux de vote de classe subjectif (vcs) au Canada, aux échelles provinciale et fédérale, au moyen des données de l'Etude électorale nationale de 1984. Sont considérées les différences interprovinciales, et l'influence du statut socio‐éonomique (sse) et de certaines variables psycho‐sociales sur le niveau du vcs. Notre analyse indique que le vcs est généralement plus élevé lors déections provinciales que fédérales. Il tend aussi àêtre élevé pour les deux types délections en Colombie Britannique, en Saskatchewan et au Manitoba, et très bas au Québec. Lorsqu'on ajoute des variables subjectives (i.e., le répondant se dit‐il de gauche ou de droite) à celles, objectives, reliées au sse la pertinence du vcs est grandement renforcée. De tels résultats appellent leurs propres questions, quant aux moyens de maximiser ou minimiser le vote de classe, et au statut théorique de ce dernier au sein des théories du vote.
Using data from the 1984 Canadian National Election Study, we tested predictions about the comparative levels of subjective class voting (scv) in provincial and federal elections, interprovincial differences in scv, and the contributions of ses and selected social psychological intervening variables to the explanation of scv. We found, in general, more evidence of scv in provincial elections than in federal elections. Also, provincial and federal scv was generally highest in British Columbia, Saskatchewan and Manitoba, and lowest in Quebec. Finally, the addition of two social psychological variables (respondents' social class self‐placements and self‐descriptions on a left/right political orientation rating scale) to the standard objective ses indicators (occupation, income and education) greatly increased the total variance explained in scv. We conclude with some observations about the circumstances under which class voting will be maximized vs. minimized, and about the desirability of viewing the specialized problem of class voting within the larger context of voting theory.