Syzygium guineense var. macrocarpum est une plante à usages multiples, à plusieurs sous-variétés et qui est menacée de disparition. Cette étude envisage de déterminer le savoir endogène, de décrire et d'évaluer les sous-variétés de la plante dans les Hautes Savanes Guinéennes (Adamaoua, Cameroun). Les méthodes ethnobotaniques dont la valeur d'usage ethnobotanique (VUE) ont été utilisées sur 195 hommes et 23 femmes. Les résultats ont montré de nombreux usages faits des parties de la plante. Les fruits faisaient l'unanimité en consommation humaine. L'huile issue des graines des fruits était comestible et commercialisée. Le savoir locale dépendait de l'âge, du genre et du groupe ethnolinguistique. La VUE a permis de classer les quatre sous-variétés de la plante, distinguables par leurs fruits en maturité complète en fonction des préférences. L'existence des sousvariétés indique une variabilité morphologique de Syzygium guineense var. macrocarpum dans la zone d'étude. Des études moléculaires pourront élucider cette variabilité. Des études de toxicités de l'huile issue des graines de la plante permettront sa valorisation.
La gestion forestière durable est étroitement dépendante de la compréhension de la dynamique structurale. Cette étude vise la description de la structure de la végétation ligneuse du Parc National de Mozogo-Gokoro, situé en zone soudano- sahélienne au Cameroun. À l’issue d’un inventaire floristique, prenant en compte tous les individus ligneux, les analyses ont porté sur les paramètres suivants: la structure diamétrale, les types de tiges, la répartition en classes de hauteurs, les types biologiques et les types végétatifs. Ces différentes formes de caractérisation ont prouvé globalement le vieillissement du peuplement. Les pourcentages des types végétatifs montrent une végétation dominée par les arbustes (63,12 %), mais avec une présence non négligeable de lianes (26,34 %) et d’arbres (10,54 %). À partir des tests de corrélations diamètres-hauteurs, le paramètre types de tiges, avec une domination des hautes (1521 tiges/ha) et moyennes tiges (733 tiges/ha), est démontré plus crédible dans l’étude de la structure intégrale de la végétation ligneuse. L’analyse structurale des espèces présente quant à elle des tendances, montrant l’importance de l’ensemble des paramètres et une divergence dans les pressions subies. En somme, dans le processus de gestion durable du parc, la régénération et la croissance des ligneux se manifestent comme une préoccupation concernant l’ensemble du peuplement, mais de façon plus ciblée suivant les espèces.
La baisse de la fertilité des sols due à la mauvaise gestion des terres et l’utilisation excessive des engrais chimiques a motivé le regain d’intérêt dans la recherche de fertilisants organiques respectant l’environnement pour un développement durable. Pour évaluer l’efficacité agronomique des litières de Jatropha sur la production de la tomate, une étude a été conduite en champs dans des pots de 20 cm de diamètre. Le dispositif expérimental est un bloc de Fischer randomisé avec un total de 64 pots (4 traitements x 4 répétitions x 4 unités expérimentales). Les résultats ont montré que les litières de Jatropha curcas et Jatropha gossypifolia ont amélioré la croissance et le développement (le diamètre et la ramification de la tige, le nombre de feuille et de fruits ainsi que la masse des fruits) de la tomate par rapport au témoin. La litière de Jatropha curcas a induit une large amélioration de la masse des fruits (33,09 g) par rapport aux autres traitements : le témoin (19,99 g), la litière de Jatropha gossypifolia (20,44 g) et l’engrais chimique (24,02 g). Pour une culture dont on aimerait avoir des gros fruits l’utilisation des fertilisants organiques à base des litières de Jatropha curcas pourrait être conseillée.Mots clés : Fertilisant organique, Litière, Jatropha curcas, Jatropha gossypifolia, Nord-Cameroun.
English Title: Effect of organic fertilization based on leaf litter of Jatropha curcas L. and Jatropha gossypifolia L. on the tomato crop (Lycopersicon esculentum Mill.) in Guider (North Cameroon)The decline in soil fertility due to poor land management and excessive use of chemical fertilizers has induced new interest in the quest for environmentally friendly organic fertilizers for sustainable development. To assess the agronomic effectiveness of Jatropha litter on tomato production, a study was conducted in the field in pots of 20 cm in diameter. The experimental set-up is a randomized Fischer block with a total of 64 pots (4 treatments x 4 repetitions x 4 experimental units). The results showed that the litters of Jatropha curcas and Jatropha gossypifolia improved the growth and development (the diameter and branching of the stem, the number of leaves and fruits as well as the mass of the fruits) of the tomato compared to the witness. Jatropha curcas litter induced a large improvement in fruit mass (33.09 g) compared to other treatments: the control (19.99 g), Jatropha gossypifolia litter (20.44 g) and chemical fertilizer (24.02 g). For a crop from which we would like to have larger fruits, the use of organic fertilizers based on Jatropha curcas litter could be recommended.Keywords: Organic fertilizer, Litter, Jatropha curcas, Jatropha gossypifolia, North Cameroon.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.