Ce document a été généré automatiquement le 13 octobre 2020. © Cahiers de recherches médiévales et humanistes Jean Corbechon, un traducteur encyclopédiste au XIVe siècle Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 6 | 1999 L'aage de l'enfant se fine au .vii e. an et la se commence le secont aage, que nous appellons enfance en françoiz, maiz en latin on l'appelle puericia, et en ce appert il que il y a plus grant deffaulte de langage en françoiz que en latin car il y a .vii. aages nommés par divers noms, desquelz il n'en y a que troiz en françoiz, c'est assavoir enfance, jeunesce et viellesce, et par ce on puet penser quele paine ce est de translater latin en françois (BN fr. 22531, fol. 102). Il faut donc chercher au fil du texte les éléments de sa méthode : Corbechon en effet, à la différence de certains autres traducteurs, n'annonce pas sa conception de la traduction. Jean de Vignay par exemple, indique qu'il va rendre la lettre latine en français ; Jean d'Antioche, frappé comme la plupart par les différences entre les deux langues, en fournit une analyse dans sa traduction du De inventione. Le « clerement » de Corbechon demeure bien vague et laisse toute latitude entre le littéral et l'adaptation, entre le résumé, l'extension et le décalque. Cette largeur de champ, Corbechon va en fait la parcourir dans son souci de rendre le texte de Barthélemi le plus clair possible. Dans l'ensemble, le traducteur va tenter de serrer au plus près le contenu de l'encyclopédie latine. Mais cela n'est guère toujours possible, si l'on considère les différences de tournures et de vocabulaire entre le latin et le français : ces difficultés imposent un cheminement qui passe par la traduction littéralecompréhensible ou non-, l'adaptation, le résumé, l'omission 3. L'un des premiers problèmes auquel Corbechon va se heurter est celui de l'étymologie. L'on sait combien la méthode isidorienne avait marqué l'encyclopédisme du XIII e siècle : Barthélemi l'Anglais en particulier utilise beaucoup d'étymologies. Du point de vue de la traduction, la question est a priori fort complexe, la méthode étymologisante reposant sur les caractères du signifiant latin et, dans le cas le moins rigoureux, sur des jeux de mots qui dépendent donc étroitement de la langue. Traduction des étymologies latines Jean Corbechon, un traducteur encyclopédiste au XIVe siècle Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 6 | 1999