Une souche du plum pox potyvirus, PPV. SP, collectée dans un verger de pêcher du sud‐est de la France, a été sélectionnée après transmission par Myzus persicae et maintenue sur Prunus persica GF305. L'étude de la vitesse de migration de la sous‐unité de la protéine capside en électro‐immunoblot, critère de différenciation efficace des souches et isolats de PPV, a permis de classer cette souche dans le sérogroupe M de Kerlan & Dunez. Ce résultat a été confirmé par PCR sur la base d'un polymorphisme de restriction du fragment amplifié de cette souche par rapport à des souches de référence. Cependant, la souche PPV. SP se différencie de la souche M, ainsi que des isolats du sérogroupe D, dans l'extériorisation de la maladie. En effet, sur certains cultivars de pêcher, nous avons observé des symptômes foliaires caractérisés par des éclaircissements très forts des nervures secondaires et principales, qui rapidement évoluent en nécroses. Des chutes précoces de ces feuilles, observées dès le mois de mars, entraînent un dépérissement de l'arbre. Ce type de souche est collecté principalement sur pêcher bien qu'étant capable d'infecter l'abricotier. Par ailleurs, les observations effectuées en conditions naturelles sur la vitesse de propagation de la maladie suggérent que l'épidémie évolue trés rapidement dans les vergers de pêchers contaminés par cette souche.
Une voie possible pour la détection et la caractérisation des souches du plum pox potyvirus (PPV) peut être l'utilisation de sérums préparés contre des protéines non structurales, en particulier la protéine des inclusions cylindriques (CIP) et la protéine ‘a’ des inclusions nucléaires (NIaP) qui induisent des inclusions volumineuses dans les cellules infectées. Ces deux types d'inclusion ont été purifiés à partir de plants de Pisum sativum infectés par le PPV. Des antisérums ont ensuite été préparés contre leur monomère respectif. Pour la détection de l'infection, des essais comparatifs de tests ELISA montrent que, malgré une optimisation des tests utilisant les antisérums des protéines non structurales du PPV sur Prunus, l'antiserum dirigé contre la capside du sérotype D demeure, actuellement, le plus performant pour une détection de la virose en verger. Cependant, les sérums anti‐protéines non structurales se sont révélés utilisables pour des applications utilisant d'autres techniques comme, par exemple, la détection et la localisation tissulaire des protéines grâce à l'immuno‐empreinte. Ces sérums, qui ont présenté en électroimmunoblot une bonne spécificité pour le PPV et une grande polyvalence vis‐à‐vis des isolats de PPV testés, ont permis de constater que, contrairement à la sous‐unité capsidiale, les sous‐unités de CIP et de NIaP ne présentaient pas, entre souches, de difference de mobilitéélectrophorétique.
La transformation de plantes par intégration du gène codant pour la protéine capside d'un virus dans leur génome permet de générer des plantes résistantes à certains virus. Pour évaluer l'intérêt de cette approche vis‐à‐vis du plum pox potyvirus (PPV), des plants de Nicotiana benthamiana, espèce herbacée facilement manipulable et sensible au PPV, ont été transformés. Une lignée a été sélectionnée pour son comportement à l'inoculation par le PPV. La résistance de cette lignée à l'inoculation par puceron et sa capacitéà servir de réservoir de virus pour les pucerons ont été mesurées en utilisant le vecteur Myzus persicae. La lignée transformée est apparue aussi sensible que la lignée non transformée à l'inoculation du PPV par puceron. Par contre, le virus est plus facilement acquis sur la lignée non transformée que sur la lignée transformée. Sur cette derniére, les pucerons acquièrent le virus sur les feuilles proches des feuilles inoculées, mais non sur les feuilles suivantes. L'analyse de la répartition du virus dans les plantes par immunoempreinte montre que le PPV se trouve dans toutes les parties des plantes non transformées, alors qu'on ne le trouve, de facon localisée, que dans quelques feuilles des plantes transformées. Parallèlement aux résultats des essais par inoculation mécanique, cette analyse confirme le blocage de la systémie du PPV dans les plantes transformées. L'immunoempreinte permet l'identification rapide de ce phénomène.
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