Mots-clés. Montagne Noire, épaves romaines, barres de fer, épigraphie, inclusions de scories, analyses chimiques. Résumé. Cet article a deux objectifs : d'une part, faire connaître l'état actuel des découvertes d'épaves romaines chargées de fer devant les Saintes-Maries-de-laMer (une nouvelle typologie, ouverte, raisonnée et qui intègre l'ancienne est proposée) et, d'autre part, par le biais des analyses chimiques (éléments en trace) d'inclusions de scorie, tester l'hypothèse de provenance du centre sidérurgique des Martys. Si l'étude archéométrique a permis de montrer qu'une partie de ce fer pouvait effectivement provenir de la Montagne Noire, elle a également mis en évidence l'existence d'au moins deux autres régions de production, encore indéterminées, pour l'origine de ces cargaisons. Faut-il chercher ces autres centres de production dans une zone géographiquement proche, comme semblent le suggérer l'étude onomastique et la mise en évidence de points communs dans le mode d'agencement des estampilles-ce qui orienterait plutôt les recherches vers les Corbières ou les Pyrénées-ou bien plus loin dans le monde romain ? La multiplication de ce genre d'études ne manquera certainement pas de répondre aux nouvelles questions qui se posent sur la provenance des cargaisons de fer des épaves des
Après avoir rappelé le cadre typologique et chronologique des amphores Ostia LIX et XXIII entre la seconde moitié du IER s. et le début du IIIe s. (I), nous proposons une nouvelle lecture de trois groupes d’inscriptions peintes (VIR, STR et MOL) figurant sur le type Ostia LIX à Pompéi, qui semblent indiquer des conserves d’olives à divers degrés de maturité (II). Les analyses pétrographiques permettent d’exclure la provenance de Tauromenium en Sicile, interprétation traditionnelle du quatrième groupe d’inscription (TAVR), tandis qu’elles n’excluent pas une origine africaine, notamment dans la région du tell tunisien septentrional (III). De fait, les lettres TAVR pourraient s’accorder avec le toponyme Tauraca, altération de T(h) abraca/ Tabarka (IV). Ainsi, nous pensons qu’à la fin du Ier s., les amphores Ostia LIX étaient destinées au transport des olives ou de l’huile d’olive de l’Afrique, principalement du nord-ouest de la Proconsulaire, l’huile devenant à partir de la première moitié du IIe s. le contenu habituel du type Ostia XXIII (V).
Ces vingt dernières années, de nombreuses missions réalisées par le DRASSM avec l’Archéonaute ont recensé un grand nombre de sites dans le Rhône. Il s’agit de plusieurs dépotoirs constitués par l’enchevêtrement de céramiques et d’amphores. L’un d’eux, situé sous le pont autoroutier d’Arles (gisement A), livre essentiellement du mobilier du Ier siècle et du début du IIe siècle de notre ère. Au total près de 4000 céramiques et fragments rassemblent au sein d’une quantité importante de parois fines de Bétiques, des sigillées gauloises et italiques, des mortiers, des lampes et de nombreuses céramiques communes. Parmi ces dernières on enregistre des productions modelées, des claires récentes, des kaolinithiques, des urnes carénées, des communes oxydantes et réductrices, des productions italiques et ibériques et plus rarement des communes peintes. Ces céramiques sont assimilées à des vases « marchandises » qui, ébréchés et cassés durant le transport, ont été jetés en masse dans le Rhône. Au sein de ce vaste dépotoir, bien daté par la vaisselle de table, la découvertes de formes rares et inédites, conservées entières, participe à renouveler l’intérêt de ces recherches lors de campagnes de fouilles sous-marines annuelles.
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