Les rares sources littéraires disponibles n'apportent guère de témoignage d'une viticulture dans la Gaule du Nord, mais affirment en revanche son existence dans le sud. Les sources archéologiques se placent dans le Midi surtout, notamment dans le territoire de Marseille, mais aussi en Provence et en Languedoc, avec la découverte de pépins de raisin, de pollens et de bois de vigne, de traces agraires, d'outils et de dolia. Sur le plan économique, Marseille produit du vin pour le vendre, s 'opposant aux sites viticoles indigènes dont la production est très faible. Lattes représente un cas à part avec une viticulture extensive aux IIP-Pr s. avant notre ère.
Lattes (Hérault), l'antique Lattara, est citée à plusieurs reprises par les auteurs anciens mais il a fallu attendre les années 60 pour que le site soit localisé et fasse l'objet de sondages archéologiques. Depuis 1983, s'y déroulent des fouilles programmées qui éclairent d'un jour nouveau nos connaissances sur la ville antique, son économie et son environnement.
Si le site est occupé depuis le Néolithique moyen, la ville indigène de Lattara est réellement fondée à la fin du VIe s. avant J.-C. dans le delta du Lez, en bordure d'un étang relié à la mer. Dès ses origines, elle est enceinte d'un rempart, occupe une large surface et est amplement ouverte vers la Méditerranée, comme en témoignent les abondants documents grecs mais également étrusques mis au jour. Aux IVe-IIIe s. avant J.-C., la ville connaîtra une première phase d'extension. Sa trame urbaine, fortement hiérarchisée, s'étend alors sur une vingtaine d'hectares. Elle entretient désormais des relations privilégiées avec Marseille. Une seconde phase de développement caractérise les IIe et Ier s. et une colonisation de secteurs nouveaux, peut-être liée à des installations portuaires, est reconnue pour le Haut-Empire. Dépendante de Nimes, cité secondaire concurrencée par les ports de Narbonne et d'Arles, et à l'écart de la voie domitienne, Lattara sera progressivement abandonnée à partir de 200 après J.-C.
Résumé de l'histoire de ce site majeur de la Protohistoire méridionale, cet article est surtout un bilan actuel des connaissances sur l'urbanisme, les habitations et la vie domestique (plan des maisons, techniques de construction...) mais également sur l'économie vivrière, artisanale et commerciale issues des programmes de recherches pluridisciplinaires en cours.
The stratigraphy of Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) III - The levels of the 2nd and 1st cent. B.C. in the "Central Sector".
After the publication of the general chronology established from preliminary test excavations (see volume 5, 1982, p. 5-32) and of the Late Antiquity occupation (see volume 7, 1984, p. 111-119), this third article begins the systematic publication of the prehistoric material from the main excavation (from the turn of the Christian era to the Late Bronze Age).
The autors analyse the stratigraphical and architectural data, and then the material according to chronological patterns. Several houses are studied from a morphological and technological point of view (chapters debate of techniques employed in the use of stone, earth...). The same method is applied for the study of the neighbouring streets and the section of the archaic rampart.
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