[spa] En 1997, todas las empresas industriales de más de 50 asalariados usan la informática, al menos en sus actividades de gestión. Este uso se diferencia por la intensidad del recurso a estas tecnologías, por la articulación de las configuraciones de aparatos en torno a un sistema central o, al contrario, a una red de microordenadores y por el papel más o menos central del servicio informático dentro de la organización. La intensidad de la informatización y el uso de dispositivos organizacionales nuevos están muy ligados, así como su evolución a medio plazo. En la primera mitad de los noventa, los ordenadores han seguido la tendencia a la formalización propia de la adopción de ciertas herramientas de gestión, tales como las normas de calidad. Más recientemente, las empresas que desarrollan el justo a tiempo, la subcontratación y la externalización se han valido de las mayores posibilidades de interco- nexión de los ordenadores permitidas por la evolución de la tecnología. . Aquellos asalariados que usan los ordenadores, ven su trabajo transformarse con los cambios organizacionales favorecidos por la informatización. Son más autonómos y al mismo tiempo su trabajo resulta más controlado. Se les somete a una mayor presión y a las exigencias a veces contradictorias de unas organizaciones complejas. Su implicación personal es mayor. El nivel de instrucción, la cualificación, las responsabilidades jerárquicas o la antiguedad siguen siendo determinantes en cuanto al acceso a la informática y aún más al Internet. Finalmente, la informatización sigue dependiendo de las estructuras sociales preexistentes aunque, en aquellas empresas muy reorganizadas, los asalariados tengan acceso a la informática con mayor facilidad que antes. [fre] En 1997, toutes les entreprises industrielles de plus de 50 salariés utilisent l’informatique, au moins pour leurs activités de gestion. Cet usage se différencie par l’intensité du recours à ces technologies, par l’articulation des configurations d’équipements autour d’un gros système ou au contraire d’un réseau de micro-ordinateurs et par le rôle plus ou moins central du service informatique dans l’organisation. L’intensité de l’informatisation et l’usage de dispositifs organisationnels nouveaux sont étroitement liés ainsi que leurs changements à moyen terme. Dans la première moitié des années 90, les ordinateurs ont accompagné la tendance à la formalisation intrinsèque à l’adoption de certains outils de gestion comme les normes de qualité. Plus récemment, les entreprises qui développent le juste-à-temps, la sous-traitance et l’externalisation s’approprient les possibilités d’interconnexion des ordinateurs permises par l’évolution de la technologie. Les salariés utilisant les ordinateurs voient leur travail transformé par les changements organisationnels que facilite l’informatisation. Ils sont plus autonomes et en même temps leur travail est plus contrôlé. Ils sont soumis à une plus grande pression et aux exigences parfois contradictoires d’organisations complexes. Leur implication personn...
charge mentale au travail : des enjeux complexes pour les salariés. In: Economie et statistique, n°339-340, 2000. Les technologies de l'information et de la communication en France : diffusion et contribution à la croissance. pp. 243-255;
We investigate the human sustainability of Information and Communication Technology (ICT) and management changes using a French linked employer-employee survey on organizational changes and computerization. We approach the human sustainability of changes through the evolutions of work intensity, skills utilization, and the subjective relationship to work. We compare in the private sector and the state civil service the impacts of ICT and management changes on the evolution of these three dimensions of work experience. We find that intense ICT and management changes are associated, in the public sector, with work intensification and knowledge increase. In the private sector, ICT and management changes increase the use of skills, but at a rate decreasing with their intensity and without favoring the accumulation of new knowledge. However, their impacts on the subjective relationship to work are much stronger, with public sector employees expressing discouragement, as well as the feeling of an increased effort-reward imbalance when private sector employees become more committed. We find that this divergence is neither explained by the self-selection of employees in the two sectors nor by implementation of performance pay. We identify two partial explanations: one is related to employee turnover in the private sector, the other to the role of trade unions. These results suggest that the human sustainability of ICT and management changes depends on their intensity and on how their implementation takes into account the institutional context of the organization.
Nous comparons, au moyen du dispositif d'enquêtes couplées sur les Changements Organisationnels et l'Informatisation (COI), les effets des changements sur l'évolution de l'engagement au travail des salariés des secteurs public et privé. Le constat que nous établissons est celui d'une non convergence entre les secteurs. Les agents de l'État font part d'une baisse de leur implication face aux changements organisationnels, alors que dans le secteur privé ces changements s'accompagnent du développement ou au moins du maintien de l'implication au travail. Par ailleurs, les salariés du secteur privé déclarent un sentiment de reconnaissance équitable au travail qui décroît à mesure qu'augmentent les changements informatiques et qui se détériore lorsque les changements des outils de gestion atteignent un niveau élevé, mais ces effets sont amortis par la présence conjointe de changements dans les deux domaines. C'est quasiment l'inverse que l'on observe dans le secteur public avec un effet négatif des changements gestionnaires qui s'atténue avec leur intensité et une combinaison des deux domaines de changements qui conduit la plupart du temps à un renforcement de la perception d'un déséquilibre de la balance investissements-bénéfices. Ces résultats persistent lorsque l'on prend en considération la sélection volontaire des salariés dans les deux secteurs, ainsi que le turnover de la main d'oeuvre observé dans le secteur privé. Nous montrons enfin que la mise en place dans la période de changements d'un salaire variable avec la performance n'est pas à la source des écarts constatés entre les deux secteurs. SummaryUsing a linked employer-employee survey on computerisation and organisational change (COI), we compare the effects of organisational changes on the evolution of employee commitment in public and private sector organisations. Our main finding is that of a non-convergence between the two sectors. Confronted with organisational changes, civil servants express a declining involvement whereas in the private sector these changes are associated with the development or at least the maintenance of work involvement. Furthermore, private sector employees report that their feeling of fair work recognition decreases with the intensity of computer changes and deteriorates when changes in management tools reach a high level, but these effects are weakened by the joint presence of changes in both areas. It is almost the opposite that is observed in the public sector, with a negative effect of managerial changes that is lessened when their intensity grows and a combination of changes in both areas that strengthens most of the time the perception of an effort-reward imbalance. These results hold if we take into account both the voluntary selection of employees in each sector and the labour force turnover observed in the private sector. We finally show that the implementation of performance pay during the period of changes is not the source of the observed differences between the two sectors.
Les enquêtes Conditions de travail existent depuis 1978 et sont renouvelées environ tous les sept ans (1984, 1991, 1998 et 2005). La dernière, qui date de 2005, est en cours d’exploitation. Ces enquêtes visent à éclairer le débat public sur le thème des conditions et de l’organisation du travail. Les principaux objectifs sont les suivants: £ décrire et analyser les situations de travail des actifs occupés; £ apprécier l’ampleur des évolutions; £ faire le lien entre les différentes composantes du travail; £ décrire l’évolution des technologies et leur impact sur le travail; £ décrire les risques professionnels et les pratiques de prévention. En 1984, l’enquête s’intéressait aux seuls salariés mais, depuis 1991, elle concerne tous les actifs occupés, salariés ou non. Elle offre ainsi un panorama global des conditions de travail en France.
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