In 2012, the international PISA survey reinforced the observation that the French educational system is one of the most unequal among OECD countries. The observation of serious inequalities in access to educational success for pupils from disadvantaged backgrounds could lead to a pessimistic vision suggesting that any possibility of transformation of the system is doomed to failure. Thus, the fight against inequalities in access to educational success is a form of runaway object which constitutes a challenge for research which treats the social context as evolving and susceptible to significant and novel transformations. Developmental work research aims to support the work of professionals in the re-elaboration of their practices by seeking to go beyond the status quo of an unequal school. Drawing on this framework within an institutional network of schools, we seek to show how the intervention has highlighted power issues inscribed in the structures and how the actors, through their commitment in the research collaborative process, seek to go beyond the power issues inscribed in their work routines and enacted during the research process by different kinds of antagonism. We will argue that the fight against educational inequality involves overcoming systemic power relations crystallized in institution. This systemic power is expressed by a form of episodic power. Our results show restrictive and constructive effect on the expansive learning process and on the construction of a collective in the formative interventions. The restrictive side of epistemic power should be linked to systemic power which is historically inherited. We discuss the results in the light of the emergence of a fourth generation of activity theory. Our research makes it possible to make conceptual and methodological progress in the construction of a fourth generation of activity theory by showing the need for analysis and expansively learn about problematic power relations in heterogeneous collectives.

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A travers l'évocation de leurs travaux sur les pratiques des enseignants d'EPS (enseignement et évaluation), et leur dynamique de développement les auteurs mobilisent de façon croisée les approches didactique et ergonomique de l'activité. Cet article présente un dispositif de recherche-formation portant sur l'évaluation aux examens d'EPS. Ce dispositif a pour objectif d'améliorer l'analyse et la compréhension des décisions des enseignants et notamment de montrer de quelles façons ils s'emparent des prescriptions diverses auxquels ils sont soumis pour exercer au mieux leur activité d'évaluation. Les résultats mettent en évidence l'intérêt de combiner les analyses ergonomique et didactique pour tenter de comprendre les déterminants de l'acte d'évaluation que l'on ne peut réduire au rapport que les enseignants entretiennent aux différentes sources de prescriptions.

Le processus d'incorporation par des enseignants d'EPS de savoirs issus de la recherche. Exemple d'un dispositif de formation continue de type collaboratif associant un chercheur et des enseignants. Vincent Grosstephan & Stéphane Brau-Antony IUFM Champagne Ardenne, LERP, JE (2537), France Résumé Cet article rend compte d'une recherche qui vise à décrire et comprendre, dans le cadre d'un dispositif original de formation continue associant un chercheur et neuf enseignants, le processus d'incorporation de savoirs issus de la recherche en didactique. Le cadre conceptuel de cette recherche s'inscrit dans le champ de la professionnalisation des enseignants dans une approche à la fois didactique (professionnelle et disciplinaire) et relative au cadre théorique de la clinique de l'activité. Le coeur de notre recherche présenté ici consistera, à partir d'un cadre d'analyse du discours se référant aux théories pragmatiques, à tenter de décrire le processus en jeu dans les échanges entre le chercheur et les enseignants lors des journées de travail en commun.Cet article rend compte d'une partie d'un travail de thèse dont l'objet est la description et la compréhension du processus d'incorporation par des enseignants d'EPS de savoirs issus de la recherche, tout particulièrement de la recherche en didactique. Le constat désormais largement admis d'une difficulté à rapprocher les mondes de la recherche en éducation et de la pratique d'enseignement nous amène à tenter de mieux cerner ce qui se joue dans des dispositifs de formation dont l'objectif est de favoriser l'appropriation de savoirs issus de la recherche pour en faire des ressources possibles pour l'action (Collinet, 2006).Chercher à réduire la distance entre les mondes de l'enseignement et de la recherche constitue un véritable défi adressé aux universités chargées de former des praticiens de l'enseignement (cf. la mastérisation des formations des enseignants) qui nécessite de rompre avec une approche de type applicationniste incarnée par le modèle dit de la science appliquée (Argyris, 1980) ou de la rationalité technique selon le paradigme de recherche des sciences pures, la recherche se situant ici en surplomb de la pratique d'enseignement. Rapprocher les deux mondes suppose donc une posture s'inspirant d'une « épistémologie de l'agir professionnel » plutôt que d'une « épistémologie positiviste

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