Dialectescréolisationconvergence
Quelques hypothèses à partir du berrichon et du poitevinsaintongeaisIch sage nicht : entwederoder, sondern : sowohlals auch ; es wird überhaupt in unseren Erörterungen das nur zu häufig, das auch zu selten gebraucht (ich erinnere z. B. an die über den Ursprung der Sprache geführten).Hugo Schuchardt À Annegret Bollée, géante de la philologie créole À Gilles Bruneau, Issoldunois de souche et de coeur Résumé : Cette contribution poursuit un double but : (a) approfondir l'hypothèse du rôle indéniable des dialectes oraux du français dans la créolisation. Deux dialectes français représentatifs et relativement éloignés l'un de l'autre ont été choisis ici pour montrer que sur l'arc dialectal-régional qui va du centre à l'ouest de la France et qui s'étend vers le sud jusqu'au nord de Bordeaux, ce sont essentiellement les lexiques qui divergent, tandis qu'on constate davantage de similarités quant à la grammaire. Nous nous efforcerons tout d'abord de caractériser ces dialectes à travers des échantillons de textes anciens, afin de nous interroger sur leurs éventuelles proximités avec les créoles, tout en nous basantdans la mesure du possiblesur des textes dialectaux et des descriptions de ces parlers allant du 17 e au 19 e siècle, considérant les dialectes comme relativement stables et conservateurs jusqu'au 19 e siècle ; (b) proposer le concept de la convergence qui, à nos yeux, précise le « modèle zéro » d'Aboh/DeGraff (2017). Ce concept de convergence intégrera également la théorie de la grammaticalisation, élucidant certains paramètres cognitifs universels du changement linguistique. Nous appliquerons cette approche à un domaine grammatical-clé, et c'est ainsi que nous pourrons envisager une conciliation des deux scénarios de créolisation (continuitérupture).