Les pratiques managériales participatives étaient initialement envisagées comme des « facteurs plus » favorisant l'engagement organisationnel affectif. Notre étude montre que certaines de ces pratiques sont devenues, avec le temps, des « facteurs clés » avec des effets sur l'engagement, mais aussi, lorsqu'elles sont insuffisamment développées, des effets sur le désengagement. Nous avons exploré cette hypothèse générale sur sept pratiques en appliquant l'analyse « tétraclasse » aux données recueillies auprès de 240 salariés. Nos résultats confirment que la gestion des carrières et la reconnaissance sont des pratiques clés dont le développement contribue le plus à l'engagement et dont les absences se traduisent le plus par du désengagement. La participation et l'information descendante, mais aussi la formation et l'autonomie, restent des pratiques comparativement moins impactantes. De façon inattendue, l'équité salariale apparaît comme une pratique « plus » contribuant uniquement à l'engagement, mais dont les manques n'ont que peu d'effets sur le désengagement. Ces résultats contribuent à la réflexion théorique sur le management participatif, tout en fournissant un outil de hiérarchisation aisément accessible aux praticiens. Mots-clés : pratiques managériales participatives ; engagement organisationnel affectif ; sens du travail ; analyse tétraclasse.