2012
DOI: 10.3917/ag.687.0468
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Le terrain : l'Arlésienne des géographes ?

Abstract: Les géographes français ont jusqu’à présent peu questionné leur rapport intellectuel et disciplinaire au terrain. En reprenant l’image de l’Arlésienne, cliché langagier de la présence/absence, l’auteur développe l’hypothèse d’une « fiction » collective, simultanément convoquée mais fort peu explicitée. L’article aborde successivement plusieurs registres d’analyse pour cerner les enjeux disciplinaires soulevés par une démarche réflexive sur le « terrain », objet de recherche. Trois approches sont privilégiées :… Show more

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“…Le rôle et le statut académique du terrain dans les études géographiques classiques ont souvent été soulignés, notamment à travers la figure de l'excursion dont PaulClaval (2013) retrace les étapes de « l'institutionnalisation ». Mais IsabelleLefort (2012) souligne l'ampleur du « décalage » entre la place qu'occupe le terrain dans la discipline et la modestie de la réflexion épistémologique à son endroit, qui lui vaut d'être « encore trop souvent un angle mort de l'apprentissage disciplinaire ». Bien que cet auteur écarte de son propos « les pratiques de terrain impliquées dans le cadre d'une finalité opérationnelle », dans lesquelles le dispositif ici présenté entend justement s'inscrire, certains des traits généraux qu'il relève gardent ici leur pertinence, construire les questionnements croisés entre terrain et acteurs sociaux, l'adoption d'une posture réflexive : comme l'écrit GeorgetteZrinscak (2010 : 42-43), qui distingue radicalement la simple délocalisation des pratiques magistrales (« enseigner sur le terrain ») de l'initiation à l'étude du terrain (« enseigner le terrain »), « l'étudiant devient ainsi le propre artisan de sa formation ».…”
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“…Le rôle et le statut académique du terrain dans les études géographiques classiques ont souvent été soulignés, notamment à travers la figure de l'excursion dont PaulClaval (2013) retrace les étapes de « l'institutionnalisation ». Mais IsabelleLefort (2012) souligne l'ampleur du « décalage » entre la place qu'occupe le terrain dans la discipline et la modestie de la réflexion épistémologique à son endroit, qui lui vaut d'être « encore trop souvent un angle mort de l'apprentissage disciplinaire ». Bien que cet auteur écarte de son propos « les pratiques de terrain impliquées dans le cadre d'une finalité opérationnelle », dans lesquelles le dispositif ici présenté entend justement s'inscrire, certains des traits généraux qu'il relève gardent ici leur pertinence, construire les questionnements croisés entre terrain et acteurs sociaux, l'adoption d'une posture réflexive : comme l'écrit GeorgetteZrinscak (2010 : 42-43), qui distingue radicalement la simple délocalisation des pratiques magistrales (« enseigner sur le terrain ») de l'initiation à l'étude du terrain (« enseigner le terrain »), « l'étudiant devient ainsi le propre artisan de sa formation ».…”
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“…Une géographe engagée face aux rapports de pouvoir autour de l'eau : retour réflexif sur les situations d'enquête au Chili Chloé Nicolas-Artero L'exercice de réflexivité par les chercheurs, tant sur la construction de leur sujet d'étude que sur leur expérience de terrain, visant à reconnaître la production d'un savoir situé et soulevant de ce fait des questionnements épistémologiques et méthodologiques importants, se répand aujourd'hui en géographie (Lefort, 2012). Les apports des épistémologies féministes et constructivistes, permettent de dépasser la croyance en la « neutralité axiologique » et en la possibilité de produire un savoir universel et objectif (Hancock, 2002 ;Volvey, Calbérac, & Houssay-Holzschuch, 2012) en reconnaissant qu'il n'y a « pas d'activité de recherche sans implication objective (et subjective) des chercheurs, dans leur objet comme dans la société » (Morelle & Ripoll, 2009 : 158) dans laquelle ils se situent.…”
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“…Comme le souligne Isabelle Lefort (2012), alors que d'autres disciplines des sciences humaines et sociales « ont réfléchi et formalisé depuis longtemps la place, le statut et la pédagogie du terrain, du côté des géographes peu de choses encore, au-delà de l'affirmation récurrente de sa nécessité », au point d'en faire « un angle mort de l'apprentissage disciplinaire ». A ce sujet, les publications (surtout anglophones), s'intéressent aux spécificités de la situation d'apprentissage et d'évaluation (Dummer et al, 2008 ;Fuller et al, 2006 ;Fuller et al, 2014), aux formes et modalités de l'expérience (Nairn, 1999 ;Zrinscak, 2010), aux cadres nationaux qui institutionnalisent la pratique dans le cursus géographique.…”
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