Alors que le bruit de l’épidémie d’Ebola est omniprésent dans les médias et dans la recherche scientifique, à Conakry c’est le silence des Guinéens qui est assourdissant. À partir du constat de cette dissonance, cet article a pour ambition de répondre à deux questions : D’abord, comment expliquer un tel silence collectif ? Ensuite, comment, en tant qu’anthropologue, enquêter lorsqu’il n’y a pas de mise en récit ? Je propose dans cet article un outil méthodologique permettant la quête de sens là où la quête de son est ardue : les balades commentées.