La recherche en cours concerne l'enseignement de l'oral à des enfants de 2 à 7 ans. L'article est centré sur l'apprentissage de la prise de parole en situation de discussion collective (conseil de type coopératif). La prise de parole, l'intervention à propos, le respect des règles de parole dans le groupe, pour donner son avis, faire une proposition, ont été particulièrement travaillés. L'identification des obstacles, la résolution des problèmes concernés mettent en lumière la nécessité de transformer les rapports et les rôles habituels des adultes et des enfants dans les situations de conseil. Elles montrent aussi l'efficacité d'activités de décentration et d'analyse de l'interlocution par ses propres acteurs.
Cet article rend compte de recherches en didactique, visant à améliorer les performances discursives et métalangagières d'enfants de Cycles 1 et 2. Il s'agit des premiers résultats et de leurs analyses. L'article apporte quelques éléments de réponse sur le statut des reformulations dans les conduites métalinguistiques ainsi que sur le rôle de l'étayage, dans le cadre de situations problèmes et de projets de vie. Il semblerait que l'enseignant ait un triple rôle : faire comprendre les tâches verbales, induire des conduites métalangagières et renvoyer à l'univers de connaissance abordé. De plus, en maternelle, l'usage de l'oral induit plutôt des conduites métapragmatiques et métadiscursives alors que l'utilisation de l'écrit induirait une réflexion sur les unités linguistiques.
L'article tente de définir la notion de compétence langagière orale, de préciser ses composantes : d'abord à travers la lecture des textes récents du ministère de l'Éducation nationale relatifs aux cycles à l'école primaire puis les I.O. de 1985. C'est ensuite la didactique du français qui est interrogée : seuls les travaux sur l'écrit permettent d'apporter des éléments de définition. La didactique de l'oral, en l'état actuel, se tourne vers les théories de référence (sur l'acquisition du langage notamment) et la didactique de l'écrit pour mettre en place des éléments de réflexion, clarifier les composantes de cette compétence langagière. Trois projets d'enseignement/apprentissage des discours à l'oral, mis en place par le groupe INRP de Melun «Constructions métalinguistiques à l'école primaire», sont présentés rapidement L'ensemble peut constituer des pistes pour répondre aux objectifs définis par les textes du ministère de l'Éducation nationale sur les cycles.
Cet article en post-face tend à contextualiser le numéro en questionnant l'évolution significative des équipes INRP qui travaillent sur l'enseignement du Français au 1er Degré. Les auteurs distinguent trois périodes : -dans les années 70-75, sont affirmées à la fois la "priorité" de l'oral dans l'expérience des enfants et l'importance d'une différenciation, d'une articulation oral/écrit ; -dans les années 75-80, sont définies à la fois des voies pour une pédagogie de l'oral, et pour une pédagogie de l'écrit ancrée sur l'expérience de l'oral ; -la décennie 80-90 voit l'occultation du thème et, sans doute, des cheminements souterrains à travers des problématiques pragmatiques, discursives sur l'activité langagière, qui préparent -peut-être -une résurgence.
Deux recherches sont présentées : la première en classe de Français au collège, l'autre en classe de petit perfectionnement (1) (toutes deux en banlieue parisienne, ZEP (2). Dans les deux cas, d'un point de vue didactique, il s'agit de mettre en place des situations d'apprentissage de la langue, en prenant appui sur ce que l'on identifie des pratiques sociales des élèves de la cité. Ces pratiques sont pour certaines langagières et pour d'autres non. Dans certaines de ces pra¬ tiques, les élèves manifestent des habiletés reconnues, valorisées dans la cité mais non à l'école, du moins pas dans les mêmes formes : compétences dans le domaine du sport, valorisation des performances mais aussi les « vannes » qui nécessitent des compétences verbales et un public de connaisseurs. Dans d'autres cas, c'est le rapport au langage d'abord qui fait obstacle et qu'il s'agit de transformer. On oeuvre pour que les situations mises en place aient un sens pour les élèves et permettent la production de discours oraux diversifiés. Ces recherches-innovations prennent appui sur les travaux théoriques tant en linguis¬ tique qu'en sociolinguistique ou en psychologie du langage mais aussi el peutêtre surtout sur une connaissance de l'élève et de ses pratiques langagières dans sa cité. 59 DE LA VIOLENCE À LA JOUTE VERBALE ÉLÈVES EN BANLIEUE école et collège Catherine LE CUNFF, IUFM de Créteil Françoise CABIRON, ZEP Résumé : Deux recherches sont présentées : la première en classe de Français au collège, l'autre en classe de petit perfectionnement (1) (toutes deux en banlieue parisienne, ZEP (2). Dans les deux cas, d'un point de vue didactique, il s'agit de mettre en place des situations d'apprentissage de la langue, en prenant appui sur ce que l'on identifie des pratiques sociales des élèves de la cité. Ces pratiques sont pour certaines langagières et pour d'autres non. Dans certaines de ces pra¬ tiques, les élèves manifestent des habiletés reconnues, valorisées dans la cité mais non à l'école, du moins pas dans les mêmes formes : compétences dans le domaine du sport, valorisation des performances mais aussi les « vannes » qui nécessitent des compétences verbales et un public de connaisseurs. Dans d'autres cas, c'est le rapport au langage d'abord qui fait obstacle et qu'il s'agit de transformer. On oeuvre pour que les situations mises en place aient un sens pour les élèves et permettent la production de discours oraux diversifiés. Ces recherches-innovations prennent appui sur les travaux théoriques tant en linguis¬ tique qu'en sociolinguistique ou en psychologie du langage mais aussi el peutêtre surtout sur une connaissance de l'élève et de ses pratiques langagières dans sa cité .
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