Résumé S’appuyant sur une expérience menée à l’Université de Salzbourg avec des étudiants de FLE invités à publier sur Wikipédia des articles portant sur leur ville ou village d’origine, cet article met en évidence les processus de collaboration qui se sont mis en place entre l’apprenant-auteur, les autres contributeurs/membres de la communauté Wikipédia et l’enseignant pour montrer qu’une véritable collaboration s’est établie qui répond largement aux critères définis notamment par Johnson et Johnson (1989). Nous soulignons également l’impact très positif qu’une tâche de la vie réelle réalisée au sein d’interactions sociales authentiques dépassant le cadre de la classe de langue a sur la motivation des étudiants. Sur la base de ces résultats encourageants, nous nous prononçons en faveur de la mise en œuvre d’une « approche interactionnelle » fondée sur des tâches de la vie réelle.
International audienceThis paper starts by going back to the notions of the actional and communicative competence, both of which we consider to be determined by the relationship between the persons who are involved in the action and/or communication. On this basis, we define an interaction-based approach of language learning/teaching that, in addition to the usual kinds of tasks integrates real-life tasks, which learners accomplish within the framework of real social interactions outside the classroom. Then, we introduce the principle of invisible didactics used to design the websites of the Babelweb project (Ollivier et al.) and which allows us to create virtual interaction spaces that resemble other social media on which learners can act as real “social agents”. The comparison, cross-checked with previous research, between the language behaviour of learners on a Babelweb blog and the language behaviour of French native speakers who complete a similar task on the social web, makes it possible to show the similarities and differences in the behaviour of both groups so that not only the limits but the advantages of invisible didactics can be distinguished.Cet article commence par revenir sur ce qu'est la compétence d'action et de communication que nous concevons comme ayant lieu, toutes les deux, sous contrainte relationnelle. Sur cette base est proposée une approche interactionnelle de l'enseignement / apprentissage des langues qui ajoute aux catégories de tâches telles qu'elles sont généralement conçues (notamment par le CECRL) des tâches de la vie réelle à réaliser dans des interactions sociales réelles dépassant le cadre de la classe. Nous abordons ensuite le principe de didactique invisible qui a permis de construire les sites du projet Babelweb (Ollivier et al.) dans le but de créer des espaces d'interaction de type web social sur lesquels les apprenants peuvent se comporter en "acteurs sociaux" à part entière. La comparaison, croisée avec les résultats de recherches antérieures, du comportement langagier des apprenants sur un blogue de Babelweb et de francophones réalisant une tâche très similaire sur le web social permet de faire émerger les convergences et divergences entre le comportement de ces deux groupes et de faire ressortir les limites, mais aussi les avantages de la didactique invisible
Cette contribution développe le concept d'approche interactionnelle et celui de tâche ancrée dans la vie réelle réalisable sur des sites participatifs du web 2.0. En reprenant des résultats de recherche publiés ces dernières années, nous mettons en lumière le fort potentiel de ce type de tâche comme solution aux diverses limites des cours de langues, que plusieurs études ont fait ressortir depuis les années 70, notamment le problème de bi-focalisation, l'apprenant se concentrant souvent plus sur l'apprentissage de la langue que sur la communication / l'action en tant que telle.Cette partie théorique est complétée par des exemples de tâches de la vie réelle permettant aux apprenants d'utiliser la langue au sein d'interactions sociales dépassant celles du groupe enseignant-apprenants.
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