SummaryThe paper discusses some widely used methods for estimating output gaps based on aggregated data for the Euro-zone. Though these methods exhibit some common features, an empirical comparison demonstrates that the various techniques differ substantially. In particular, the correlation of output gaps calculated with different methods is generally low, the methods imply different turning points, and the estimated level of the output gap differs greatly. Moreover, tests suggest that some of the methods commonly used have only limited information content for inflation forecasting in the Euro-zone. Conclusions for business cycle analysis and economic policy are offered.
[eng] The Bundesbank: a pragmatic orthodoxy Andrew Brociner, Odile Chagny The Bundesbank is widely associated with the setting of monetary aggregates, based on its reliance on the quantitative theory of money. In adopting this theory, however, its approach remains pragmatic, as the preservation of the value of money takes priority over the more strict interpretation of the quantity theory. Followed rigourously, the quantity theory would prescribe that the use of monetary policy be assigned to the pursuit of price stability, to the exclusion of other objectives, such as unemployment. The Bundesbank, however, in its more pragmatic approach, and following its objective of preserving the value of money, intervenes continuously in the inflation- unemployment trade-off. This empirical finding highlights its reactions to short-run shocks. Far from relying exclusively on the setting of monetary aggregates in an effort to maintain price stability in the long-run, the Bundesbank favours a more short term intervention to preserve the value of its currency. [fre] Les commentaires et analyses relatifs à l'action de la Bundesbank mettent généralement en exergue le rôle des agrégats monétaires. La Bundesbank y contribue au premier chef, en donnant à son discours un fort accent quantitativiste. L'antériorité de l'adoption d'une politique monétaire axée sur le respect d'objectifs quantitatifs (fin 1974) et les performances de l'Allemagne en termes d'inflation ont fait le reste. Si la théorie quantitative de la monnaie a en quelque sorte gagné ses lettres de noblesse avec la Bundesbank, c'est pourtant grâce à une approche non dogmatique de la théorie que l'Allemagne n'a jamais en fait connu d'épisode monétariste pur (du type de celui expérimenté par la Fed au début des années quatre-vingt). La Bundesbank privilégie plutôt une approche pragmatique, selon laquelle le respect de l'objectif final de préservation de la valeur de la monnaie que lui assignent ses statuts prime sur l'interprétation dogmatique de la théorie quantitative de la monnaie. Reconnu et revendiqué par la Bundesbank, ce pragmatisme fonde sa fonction de réaction et a des implications spécifiques. L'attachement à la théorie quantitative de long terme, grâce à laquelle la théorie monétaire « possède (un) fondement solide »\ dicte à la politique monétaire de se consacrer exclusivement à la stabilité des prix et donc de ne pas inclure le chômage dans sa fonction objectif. Or, le respect de sa mission incite la Bundesbank à intervenir en permanence dans l'arbitrage entre inflation et chômage. Ce constat, empirique, soulève le problème de la réaction aux chocs de court terme. Suivies à la lettre, les conclusions que tire la Bundesbank de la théorie monétaire concluent à la neutralité d'une banque centrale à l'égard des chocs non monétaires, l'inflation restant, à long terme, un phénomène monétaire. Les conditions concrètes dans lesquelles interviennent les chocs de court terme poussent cependant la Bundesbank, pragmatiquement attachée à la stabilité de la valeur de la mon...
Les comparaisons internationales du contenu en emploi de la croissance et plus particulièrement de la productivité du travail au niveau macroéconomique font l'objet de nombreux débats. Pourtant, ces comparaisons soulèvent de nombreux problèmes méthodologiques. Le manque d'homogénéité des bases de données entre les pays et les problèmes de ruptures statistiques dans le cadre d'un même pays constituent un obstacle aux études comparatives et dynamiques. La multiplicité des sources et leur non-concordance sont également source de confusion. Ces problèmes se retrouvent au niveau des données les plus simples, telles que l'emploi et la durée du travail. Cet article se propose de montrer qu'une analyse systématique des sources statistiques et des méthodes permet d'identifier une grande partie des biais dont souffrent les comparaisons internationales de productivité horaire, tout particulièrement pour ce qui concerne la mesure de la durée du travail. Il tente également de réduire l'hétérogénéité des mesures du volume de travail, en proposant une évaluation de la durée de travail basée sur des concepts et une méthodologie aussi proches que possible. Enfin, il porte un regard critique sur l'indicateur de mesure de la durée effective du travail qu'il propose, en le confrontant à d'autres sources et en le replaçant dans le cadre des régulations nationales relatives au temps de travail. La comparaison concerne huit grands pays industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) et se concentre essentiellement sur la mesure de la durée du travail des salariés. La période couverte porte sur les années 1983-1998, mais des tendances sur plus longue période (1970-1998) sont également dégagées. Si l'indicateur proposé modifie de manière assez substantielle certains niveaux de durée du travail, il ne bouleverse pas les hiérarchies habituellement utilisées. Au-delà des nombreuses réserves et imperfections de la démarche adoptée, son intérêt majeur est de déboucher sur des comparaisons internationales des durées annuelles effectives du travail certes fragiles, mais plus homogènes, d'insister sur le rôle joué par les modes de régulations nationaux dans la détermination de la durée du travail, mais aussi de mettre en évidence une divergence croissante entre perception individuelle et collective de la durée du travail, dans un contexte de mutation des modes d'organisation du travail.
La question des retraites est une des plus importantes auxquelles les pays d'Europe sont confrontés.
Cet article propose une analyse comparée de la logique des réformes mises en œuvre en France et en Allemagne. Il met en évidence des différences substantielles, même si dans les deux pays les réformes affichent a prioriune même logique quant à l’utilisation des leviers pour contenir la hausse des engagements: la limitation de la hausse du taux de cotisation, une baisse limitée du taux de remplacement et la prolongation de la durée d’activité et d’assurance comme facteur d’ajustement. La contrainte liée au vieillissement démographique est nettement plus accentuée en Allemagne, et l’arbitrage entre stabilisation du taux de cotisation, taux de remplacement et report de l’âge de la retraite s’est clairement soldé au détriment des deux derniers. Le développement de l’épargne par capitalisation devient un élément intrinsèque du système allemand de retraite, et l’équilibre entre «piliers» risque de se trouver profondément bouleversé à terme. En France, l’arbitrage entre stabilisation du taux de cotisation, taux de remplacement et report de l’âge de la retraite est beaucoup moins tranché. Le succès de la réforme est soumis à des hypothèses assez optimistes de rééquilibrage du marché du travail et le niveau garanti de taux de remplacement est conditionné par une succession de rendez-vous qui, au regard du contexte démographique, économique et de la situation financière des régimes, peuvent modifier les instruments de pilotage et affaiblir la garantie de niveau de vie. Si, en France, le redéploiement des cotisations d’assurance chômage nécessaire à l’équilibre du régime général est gagé sur une forte amélioration de la situation du marché du travail, les réformes allemandes ont opté pour reporter hors du champ de l’assurance vieillesse les ajustements nécessaires dans le cas où l’amélioration du marché du travail n’aurait pas lieu, au risque d’une hausse du poids des ressources affectées au financement du risque vieillesse et d’une montée de la pauvreté dans la vieillesse.
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