La Semaine Sainte de la communauté huichole de Tateikie présente une structure similaire à celle d'autres cultures indigènes du Nord-Ouest mexicain. On y retrouve une forte dramaturgie dualiste, issue de l'influence chrétienne, articulée à une pratique rituelle qui se fonde sur la complémentarité du culte à la fertilité lié à la saison des pluies et du culte solaire, source mythique du pouvoir politique, associé à la saison sèche. Cette dialectique des deux saisons du cycle agricole, telle qu'elle est conçue par la cosmogonie locale, justifie et détermine le « cycle politique » des fêtes communautaires. Au cœur de ce cycle, la Semaine Sainte met en relation et en question les diverses formes du pouvoir politique et religieux. Cela se traduit par une alternance de rites d'inversion et de rites d'intégration. Lors de la « résurrection » du Sábado de Gloria, les autorités religieuses et politiques doivent légitimer finalement leur pouvoir par une profusion de sacrifices bovins, dont l'ampleur distingue la Semaine Sainte de Tateikie de toutes celles du Nord-Ouest mexicain.

Este ensayo se enfoca en los aspectos sensibles que caracterizan diferentes acciones rituales llevadas a cabo por los wixaritari (huicholes). El uso y manejo de, por ejemplo, ciertos colores, formas, juegos de luces y sombras, sonidos y temperaturas son descritos en virtud del papel determinante que —se plantea— juegan en los contextos ceremoniales descritos. Además, se observa que en ocasiones algunas instancias sensoriales pueden cobrar vida o, dicho de otro modo, adquirir un cierto grado de agencia (agency, según Gell, 1998). En efecto, pueden manifestar la presencia de seres vivos, difuntos y/o antepasados-dioses. Se interrogarán los diversos puntos de vista que intervienen en estos contextos ceremoniales y desde los cuales se manejan aspectos sensoriales para lograr cierta eficacia. Así, desde un enfoque dinámico y fundamentado en la observación de las acciones concretas (sin obviar las exégesis al respecto), en el cual se consideran las acciones rituales como procesos creativos, se reflexionará sobre las imbricaciones entre dichas prácticas y efectos sensibles. El horizonte más amplio en el que este análisis se sitúa atañe a las articulaciones entre arte y ritual. Se retomarán fragmentos etnográficos observados en rituales muy diferentes practicados por los huicholes: actividades realizadas por los peyoteros durante sus peregrinaciones, en particular a la zona de Wirikuta (altiplano potosino); ceremonias de Hikuri Neixa (Danza del Peyote) y de Tatei Neixa (Danza de Nuestras Madres, también llamada Fiesta del Tambor); celebraciones de Semana Santa, y una “corrida del alma” (ritual funerario).

Este ensayo plantea un análisis del conflicto social surgido a partir de proyectos de explotación minera en el altiplano potosino, que incluye un área natural protegida bajo esquema estatal (Sitio Sagrado Natural de Huiricuta). Nuestra reflexión se apoya en trabajo de campo realizado en un lapso que abarca veinte años, pero con énfasis en el conflicto minero de Wirikuta entre 2010 y 2014. Examinamos los intereses, discursos y prácticas de los diversos actores involucrados (indígenas wixaritari, peyoteros mestizos, funcionarios de gobierno y empresa minera) en relación con los usos del espacio ritual. La discusión aborda el concepto de cosmopolítica para discutir las reivindicaciones de ancestralidad en defensa de la identidad y el territorio. Se destaca un nuevo contexto de reivindicaciones políticas que integra de manera novedosa la sacralidad y la capacidad agentiva de los no humanos.Palabras clave: minería, conflicto, medioambiente, cosmopolítica, Wirikuta.This essay examines the social conflict arising from mining projects in the semi-desert highlands of San Luis Potosí, which include a state-level Natural Protected Area (the Huiricuta Natural Sacred Site). Our analysis is based on fieldwork conducted over a period spanning twenty years, but with an emphasis on the mining conflict that occurred in Wirikuta from 2010 to 2014. It examines the vested interests, discourses and practices of the various actors involved -Wixaritari Indians, Mestizo peyoteros, government officials and the mining company-regarding the uses of ritual space. The discussion addresses the concept of cosmopolitics to discuss the ancestral claims presented in defense of identity and territory, and highlights a new context of political demands that integrates in a novel way the sacredness and agentive capacity of nonhumans.

No abstract

Mon propos est de réfléchir sur l'efficacité du concept de « forme symbolique » 1 pour l'anthropologie de l'art. Courante en philosophie et en histoire de l'art, cette formulation semble absente-de façon explicite-en anthropologie. Notons qu'il n'existe pas une seule définition de la forme symbolique, mais plusieurs. Je m'intéresserai ici à sa constitution par le philosophe Ernst Cassirer 2 (1874-1945), notamment dans La Philosophie des formes symboliques (tome I : 1923 ; tome II : 1925 ; tome III : 1929) en contraste avec l'usage qu'en fait l'historien de l'art Erwin Panofsky (1892-1968) dans La Perspective comme forme symbolique (1927). Comment ce concept passe-t-il de la philosophie à l'histoire de l'art et pourquoi ? Quelle pertinence peut-il avoir pour l'anthropologie ? D'une manière moins connue et moins évidente, ce concept apparaît en filigrane-sous une acception différente des deux précédentes-dans certaines études ethnologiques. Je pense à l'oeuvre de l'ethnologue allemand Konrad Theodor Preuss (1869-1938), plus particulièrement, à ses études sur les mythes et les rituels de sociétés amérindiennes de la sierra Madre occidentale du Mexique : les Cora, les Huichol et les Mexicaneros 3. Pour mieux comprendre la filiation intellectuelle reliant Preuss, Cassirer et Panofsky, je tenterai de suivre l'ordre chronologique du développement de leur pensée, bien que cela soit peu aisé étant donné la simultanéité de leurs vies et de leurs écrits. Ayant conscience des risques d'erreurs d'interprétation ou d'emploi de procédés méthodologiques inappropriés que peut impliquer toute incursion dans un champ du savoir aussi complexe que la philosophie, peu familier de celui qu'on a coutume d'explorer, je tenterai néanmoins cet exercice périlleux. Son principal but est de soumettre le concept de forme symbolique à la discussion dans le cadre d'un dialogue entre théorie esthétique et anthropologie de l'art, tout en développant des réflexions Le Concept de « forme symbolique » : un outil d'analyse pour l'anthropologie ...