Ce travail a reçu le soutien financier de la Commission européenne, via le programme de recherche-innovation Horizon 2020 (Grant agreement n o 776783), projet Urbinat. Il a été réalisé au sein de la Fédération de recherche IRSTV (CNRS FR 2488).1 Volonté de recomposer la territorialité des productions alimentaires (Ernwein et Salomon-Cavin, 2014), et demande sociétale forte de jardins urbains renouvellent actuellement l'attention portée aux sols. Le jardinage urbain actuel revêt une grande diversité de formes : jardins familiaux et partagés, parcs potagers, vergers urbains, etc. Leurs multiples bénéfices (sociaux, économiques, éducatifs, environnementaux, santé) justifient leur essor en France et le fait que les municipalités favorisent cette dynamique (Demailly, 2015) 2 Le jardinage urbain interroge la qualité des sols, tant en sciences du sol que dans les sciences humaines et sociales. En effet, l'artificialisation des sols (péri)urbains conduit à une dégradation de leurs potentialités agronomiques (Chalmandrier et al., 2017). Les sols suscitent aussi des inquiétudes en matière de risques sanitaires puisque nombre d'entre eux sont implantés sur des délaissés urbains, des friches ou sont à proximité d'infrastructures de transport (